Jeune journaliste américain, séduit par l’idée du globe terrestre creux, Jeremiah Reynolds se lance en 1826 dans une carrière d’aventurier. Convaincu qu’il existe en Antarctique un passage conduisant aux entrailles de la terre, il y fait naufrage, périt presque de froid. Il remonte le long des côtes chiliennes, devient officier de guerriers indiens en Patagonie, puis se lance dans la chasse à la baleine au cours de laquelle un invincible cachalot blanc lui échappe. Il termine son épopée par un demi-tour du monde en bateau. Dans ce roman, Christian Garcin (Selon Vincent, NB juillet 2014) nous fait partager la vie d’un aventurier comme il en existait beaucoup au XIXe siècle. Malgré le côté attachant du héros, l’auteur ne parvient pas à nous faire partager sa curiosité insatiable et sa volonté sans limite. Plus qu’une fiction, on a affaire ici à un document où le réalisme l’emporte sur l’imaginaire. De courts chapitres et des phrases souvent longues remplies de répétitions suivant une stricte chronologie affadissent le récit. Les paysages traversés sont peu décrits, les compagnons de route sont à peine évoqués. Dommage, le sujet pouvait être intéressant mais l’auteur n’a pas su suivre le rythme haletant de son héros. Quelques références à Edgar Poe et Herman Melville donnent cependant de l’épaisseur à l’ouvrage. (L.D. et A.Be.)
Les vies multiples de Jeremiah Reynolds
GARCIN Christian