Comme tous les dimanches, Judith rend visite Ă sa grand-mĂšre. Elle enfile son manteau rouge et se garde bien de suivre les conseils de sa maman. Elle passe par la forĂȘt au risque de rencontrer le loup. Quand elle croise le fameux animal, il ne ressemble pas du tout Ă ce qu’on en dit. Il est doux comme un agneau, secourt les oisillons, boit de la tisane, fait des baby-sittings. Judith voudrait bien sâen faire un ami mais Igor, le loup, est rĂ©ticent. Il a vaguement lâintuition que ce genre de relation pourrait lui causer des ennuis.Ce petit chaperon-lĂ est fascinĂ© par le loup. Les deux personnages sont loin des clichĂ©s : la petite fille joue Ă se faire peur, et balance entre attirance et apprĂ©hension. Le loup quant Ă lui reste mystĂ©rieux, il se fait tirer lâoreille. JusquâĂ la fin, on ne sait pas qui il est rĂ©ellement : un faux ami ou un loup repenti qui a fait taire son « patrimoine gĂ©nĂ©tique » ? Ce petit roman est un rĂ©gal, il joue avec les codes du conte et redistribue les rĂŽles. Câest drĂŽle, rythmĂ©, avec un ton trĂšs actuel et de jolies illustrations… bleues ! (F.E. et R.F.)
Le jour d’Igor
DEBACKER AgnĂšs