Adolescent, Dick Wilson s’est enfui avec sa mère pour échapper à la violence paternelle incontrôlable, un fermier fruste de l’Oklahoma. Quinze ans plus tard, il revient sur sa terre natale, affichant des signes ostentatoires de prospérité. Il acquiert la propriété jouxtant la ferme familiale. Espère-t-il y découvrir de l’or noir comme les prospecteurs arrivés en masse ? Il apprend qu’Annie Mae, son amour de jeunesse, est devenue la maîtresse de son père honni dont elle a eu une fille. Les retrouvailles houleuses n’augurent rien de bon. L’action se déroule au début des années trente. La Grande Dépression et les conditions climatiques désastreuses sont responsables d’une misère noire dans cette région agricole (victime du « Dust bowl », nuage de poussière provoqué par l’exploitation intensive des plaines du nord). L’auteur, sensibilisé à la cause écologique et passionné des États-Unis (Bel Air, NB novembre 2013), évoque avec justesse ce contexte de crise. Le récit, bien construit quoiqu’un peu suranné, rappelle les scénarios des vieux films américains. Les personnages restent néanmoins vraisemblables. La tension père-fils va crescendo jusqu’au dénouement. (M.Bi. et A.-C.C.-M.)
La Terre des Wilson
SALAÜN Lionel