La vie est une chose minuscule et autres nouvelles

Une vieille femme assiste au dĂ©mĂ©nagement de sa maison ; elle est seule et attend sa fille Manon. C’est elle qui doit la conduire dans un Ă©tablissement pour personnes ĂągĂ©es. La mĂšre n’a pas eu le choix. Son monde disparaĂźt et elle cherche Ă  se raccrocher Ă  la vie ; celle d’un bourdon emprisonnĂ© entre deux fenĂȘtres lui fait verser une larme
  Ainsi commence ce recueil de quatorze nouvelles d’intĂ©rĂȘt inĂ©gal, prix du Jeune Écrivain. La nouvelle Ă©ponyme a obtenu le premier prix. Il serait hasardeux de faire des rapprochements. Force est de constater nĂ©anmoins que la violence y est omniprĂ©sente. Violence de la solitude, du bannissement et de la mort. Violence de la marginalisation, de l’exclusion dĂ©cidĂ©e ou subie. Violence des comportements, l’indiffĂ©rence, la peur, l’épuisement face Ă  la maladie. En filigrane est posĂ©e la question du bonheur que l’on s’octroie ou que l’on se refuse. Comment rĂ©sister Ă  la pression familiale ou professionnelle, Ă  l’addiction aux drogues, Ă  la fascination mĂ©diatique ? Rares sont les lueurs d’espoir. Le rĂȘve, la nature, l’amour peuvent, pour un temps, adoucir le cours de la vie. C’est rude, sans affĂ©terie, au-delĂ  des convenances et du convenu. Une humanitĂ© dĂ©boussolĂ©e. (M.-A.B. et A.Be.)