En 813, Karolus Magnus est mourant. À Aix-la-Chapelle où il réside, il entreprend de raconter sa vie à Eginhard, jeune et talentueux lettré. À soixante-douze ans, l’empereur a régné quarante-cinq ans, agrandissant sans cesse son territoire pour convertir au christianisme les populations païennes. Il a combattu Basques et Sarrasins, massacré les Saxons, et s’est fait sacrer empereur en 800 par le pape Léon III. Petit à petit, il a perdu tous les siens, et particulièrement deux fils, Pépin et Charles, qui devaient partager l’empire avec Louis. A sa mort, l’aîné, Louis, surnommé le Pieux, reste seul, entouré d’intrigants… Écrivain prolifique, Max Gallo (Dieu le veut, NB juillet 2015), par le procédé du récit à un tiers, voudrait rendre vivant ce petit cours d’histoire carolingienne. Malheureusement, l’épopée du premier grand chef « européen », féroce combattant, capable d’imposer la religion chrétienne aux barbares païens du Nord comme du Sud, reste survolée, schématisée. On voit, certes, l’Europe se créer et la civilisation avancer, mais de nombreux événements historiques paraissent plaqués en une succession de moments factices. Dommage. (V.A. et M.S.-A.)
Moi, Charlemagne, empereur chrétien
GALLO Max