JĂ©rĂŽme ClĂ©ment (Plus tard tu comprendras, NB mars 2009) appartient Ă une gĂ©nĂ©ration pour qui « la culture Ă©tait la forme la plus haute de lâengagement ». Il y a consacrĂ© toute sa carriĂšre, haut fonctionnaire aux affaires culturelles, conseiller Ă Matignon, directeur dâArte⊠Une discrĂšte rĂ©trospective de sa carriĂšre balise les grands moments de la politique culturelle depuis de Gaulle jusquâĂ nos jours. Lâalliance entre lâĂtat et la culture â une tradition sĂ©culaire en France â, servie avec Ă©clat par Malraux et Jack Lang, a laissĂ© place Ă un dĂ©sintĂ©rĂȘt croissant des pouvoirs publics. La montĂ©e en puissance des intĂ©rĂȘts commerciaux, du numĂ©rique, de l’influence amĂ©ricaine, en a changĂ© le visage, pas toujours dans le sens du service public. Il constate le peu de poids de la culture europĂ©enne et les quelques louables efforts de la francophonie Ă lâĂ©tranger. Sans doute nostalgique de lâ« avant » et sans beaucoup de remĂšdes novateurs, JĂ©rĂŽme ClĂ©ment dresse un constat sĂ©rieux et intelligent. (L.K. et M.Bo.)
L’urgence culturelle
CLĂMENT JĂ©rĂŽme