Nicolas Bouvier, passeur pour notre temps

LAPORTE Nadine

Qu’il entreprenne des voyages, notamment ce Paris-Tokyo entre 1953 et 1955, via la Turquie, l’Iran, l’Afghanistan, l’Inde et Ceylan, qu’il Ă©crive ou se passionne pour l’iconographie historique, Nicolas Bouvier est d’abord un authentique nomade dans sa tĂȘte. Assez peu connu du grand public français, ce Genevois est pourtant un voyageur-Ă©crivain francophone original auquel une amoureuse de la langue, Nadine Laporte, entend rendre hommage. Peu d’informations prosaĂŻques dans ce portrait. Il s’agit plutĂŽt pour l’auteur de restituer de façon littĂ©raire les multiples facettes Ă©motionnelles d’un homme dont elle explore l’insatiable curiositĂ©. La chronologie des voyages et des ouvrages s’esquisse, mais au fil de rĂȘveries poĂ©tiques autour du temps, des couleurs, du bonheur, de l’absence, tels qu’a dĂ» les vivre son hĂ©ros. La belle Ă©criture de la biographe se glisse entre les citations de celui qu’elle dit « nĂ© pour s’étonner ». Un curieux voyage intĂ©rieur Ă  deux commence vers le bon « Usage du monde ». (A.Lec. et T.R.)