Flora et les sept garçons

Pas grand-chose de commun entre ces dix-neuf courtes histoires de Dominique Dussidour (S.L.E. : récits d’Algérie, NB février 2013) si ce n’est, pour beaucoup d’entre elles, un certain hermétisme ou une chute frustrante et une noirceur certaine. L’auteur, professeur de français et membre du comité de rédaction de la revue littéraire remue.net a exploité, avec plus ou moins de bonheur, diverses sources d’inspiration : conte de fée – Le Petit Poucet pour la nouvelle titre – mythologie, guerre, terrorisme, faits de société, émigration. Un peu d’humour ou de satire apparaissent parfois, toujours noirs. Quatre ou cinq de ces nouvelles, plus proches de la réalité, plus touchantes, plus émouvantes, moins énigmatiques aussi – les deux jeunes migrantes, la fillette anorexique ou celle dont la mère a fait une tentative de suicide – se détachent du lot. Mais l’ensemble laisse une impression assez déconcertante : celle de ne pas avoir la bonne clé pour décrypter la signification exacte de ces textes abrupts.  (M.-F.C. et M.-N.P.)