En 1956, à Alger, Fernand Iveton, ouvrier communiste et anticolonialiste, proche du FLN – sans toutefois en approuver certains excès – dépose une bombe dans son usine. Mais l’attentat échoue. Il est arrêté et emprisonné, de longues séances de torture usent sa résistance et il finit par lâcher des informations secrètes. Un procès hâtif se conclut par la peine capitale, confirmée par l’échec des pourvois en cassation et des demandes de grâce présidentielle. Dans ce premier roman à l’écriture alerte, Joseph Andras, trente-deux ans, tente d’éclairer les zones d’ombre d’une période trouble de l’Histoire au travers des dernières semaines d’un jeune idéaliste, amoureux de son pays, l’Algérie, de sa compagne, une métropolitaine, et de ses amis. Si dans un souci d’objectivité – d’autant que Fernand Iveton a réellement existé – il montre pourquoi, au regard de l’opinion publique, celui-ci peut être un héros ou un terroriste, l’auteur ne cache pas son admiration pour son personnage. Un récit qui aborde des questions à la fois universelles et intemporelles, doublé d’un hommage instructif et poignant. (M.Ba. et A.-M.D.)
De nos frères blessés
ANDRAS Joseph