Toulouse, novembre 1939. Mélina, assistée de sa belle-mère Marie, donne naissance à Jean. Son époux Etienne, dix-neuf ans, engagé volontaire, est alors cantonné en Champagne. Fait prisonnier lors de la débâcle, il est emmené en Bavière. Une première tentative d’évasion l’envoie dans un stalag en Pologne, beaucoup plus dur. Les femmes font face à la pénurie, Mélina trouve non sans mal du travail et porte des messages dans un réseau de Résistance. L’attente est lourde : les courriers sont rares et les informations officielles douteuses. Les années passent… On retrouve le jeune couple, désormais marié, de Nos si beaux rêves de jeunesse (NB décembre 2015). Leurs épreuves ont valeur de témoignage aussi bien dans la ville rose, entre occupants, collabos et résistants, que dans les camps de travail inhumains, jusqu’en Prusse orientale. Dans les deux cas, danger et faim omniprésents sont bien évoqués, la solidarité demeurant une valeur fondamentale et les décisions courageuses du quotidien façonnant les actes héroïques. Le style est simple, direct, émaillé de dialogues courts qui animent le récit, mais l’alternance des moments heureux et des difficultés devient trop systématique. Par ailleurs cette période cruciale a souvent été traitée avec plus de souffle et d’émotion. (J.D. et M.-C.A.)
Se souvenir des jours de fête
SIGNOL Christian