Un taulard se raconte : sa plongée dans la délinquance à l’adolescence, le braquage médiatique à vingt ans, la condamnation. Dans le TGV l’employé de la voiture-bar se sent investi d’une mission de sécurité et guette le comportement suspect d’un passager. Un écrivain en résidence d’artiste à Ouessant se lance à la recherche d’une photographe mystérieusement disparue, qui fut sa compagne. Un homme est foudroyé par un troisième infarctus qui devrait lui être fatal. Ecrivain, acteur, Abdel Hafed Benotman est mort à cinquante-quatre ans en 2015. Braqueur multirécidiviste, il avait passé le tiers de sa vie en prison et tirait la matière principale de ses écrits de son existence fracassée. Son éditeur publie des textes inédits à son décès : un court roman-récit inachevé et quinze nouvelles. Les thèmes noirs – l’enfermement, l’amour avec le sexe cru, la révolte contre toute autorité – sont éclairés par l’amour de la littérature et du théâtre. L’écriture à coeur ouvert, pleine de rage, mais non dénuée d’humour, incarne cette voix forte. Mais le message anarchiste et libertaire martelé peut agacer. (T.R. et A.Le.)
Un jardin à la cour Suivi de Peines d’hommes, chagrins de femmes
BENOTMAN Abdel-Hafed