Jean-Sébastien Bach naît en 1685 à Eisenach, petite ville de Thuringe, dans une famille de musiciens. Élève de son père, il devient vite un violoniste et un organiste recherché des églises d’alentour. Il joue, professe, compose des oeuvres religieuses à la gloire de Luther, puis plus profanes. Sa réputation de maître de chapelle le conduit à Weimar, Dresde, Leipzig, Berlin, protégé des puissants dont il sert la renommée. Neuf enfants vivants sur les vingt nés de ses deux mariages prolongeront la dynastie des Bach. Cette vie, l’auteur l’imagine artificiellement écrite par Bach, à la première personne, et à la manière d’un journal chronologiquement tenu tout au long de sa vie. Voyages, rencontres familiales ou amicales, rivalité avec les musiciens contemporains, négociations avec ses protecteurs et reconnaissance de son talent sont minutieusement et abondamment développés de manière parfois fastidieuse. Cependant, cette biographie très romancée présente le paysage géographique, historique et sociologique d’une Europe du Nord où la musique était indissociable du quotidien et où le statut des artistes était privilégié s’ils servaient Dieu et leurs princes. La genèse des oeuvres du compositeur témoigne des influences extérieures ; ses innovations géniales, pas toujours bien reçues, sont pourtant à l’origine d’une musique intemporelle. (A.C. et L.G.)
Entre les notes de Bach
GRIVOIS Jean-Pierre