Terre, fin XXIe siècle. La famille de La Fistinière compte des membres honorables et des rejetons légitimes comme François-Joseph qui urine sur la flamme de la Résistance la nuit du 18 juin, ou illégitime comme le très puissant Alexis Dataz qui dirige Opié, société conceptrice de l’Ifon et leader européen en énergie. Pour sauver la famille de la honte, on fait appelle à ce dernier. Parmi ses employés, Samia, porteuse de gènes cancéreux, et Kevin Klein, technocadre doué en codage informatique. Ailleurs, Yaqut, autrefois Colin, homosexuel et converti à l’islam, entreprend son propre djihad pour répandre amour et bonnes paroles à travers le monde… Dans cette dystopie où le monde court à sa perte, Vincent Borel (Richard W., NB février 2013) propose un monde où toutes les erreurs sont exacerbées, inégalités sociales, catastrophes écologiques… La prise de conscience de ses héros, répartis sur la planète, réalisant que l’avenir est entre leurs seules mains est admirablement décrite. On retrouve avec grand plaisir la langue et l’écriture visionnaire de Barjavel. Cet univers recréé, ces modes de vie ne sont pas si loin de nous et ce roman d’anticipation-fiction rouvre les portes d’un genre littéraire qu’on aurait presque oublié. Burlesque, humoristique et fantasque, à dévorer ! (E.A.)
Fraternels
BOREL Vincent