Le père anglais ne s’est jamais soucié de ce fils qu’il n’a même jamais vu, la mère qui a fait de brillantes études est indifférente et l’abandonne, son ambition étant de devenir ministre. Antoine, treize ans, est confié à sa grand-mère, ancienne chanteuse de rock à succès. Il vit sans amour, mais avec grande lucidité et humour, auprès d’elle, dans sa propriété de Chamonix, où un petit chien devient son confident. Une tentative de rapprochement familial est organisée, mais les années d’abandon ne sont pas faciles à rattraper. Stéphane Hoffmann (Les autos tamponneuses, NB novembre 2011) fait une critique aiguë de la société et analyse un univers familial où l’amour a toujours été oublié. Seule la carrière compte, l’égocentrisme est à l’honneur. L’enfant narrateur fait face aux diverses désillusions ; il emploie de temps à autre un langage de son âge, et use d’un certain talent de conteur pour expliquer l’origine de cette désaffection qui depuis trois générations est une marque de famille. Malheureusement, cette analyse, trop superficielle et légèrement snob, laisse une impression de vacuité. (C.M. et A.M.)
Un enfant plein d’angoisse et très sage
HOFFMANN Stéphane