Printemps 1928. TempĂȘtes et inondations, aggravĂ©es par les travaux de grandes entreprises dâĂ©lectricitĂ©, ravagent les terres des Cloutier, fermiers du lac Saint-Jean, au QuĂ©bec. Quand la benjamine Emma meurt noyĂ©e, le chagrin sâajoute aux consĂ©quences des dĂ©vastations. Jacinthe lâaĂźnĂ©e, infirmiĂšre perspicace, soupçonne un mystĂšre Ă Ă©lucider, accident ? suicide ? meurtre ? La discorde sâabat sur la famille. Rancoeurs aigres et secrets enfouis, rĂ©vĂ©lations inouĂŻes et dangers multiples provoquent une cascade dâĂ©vĂ©nements. Lâamour retrouvĂ© et la solidaritĂ© des villageois permettent de soulager le deuil.
  Marie-Bernadette Dupuy (Lâange du lac – L’orpheline des neiges ; 6), NB juillet-aoĂ»t 2016) affectionne le dĂ©cor sauvage de la Belle Province. Si elle fustige le comportement Ă©goĂŻste des compagnies, elle sâattache surtout Ă montrer les dissensions crĂ©Ă©es par le drame dans une famille unie. Quant aux personnages, assez simplistes, certains sont des modĂšles de sagesse ou dâentraide, dâautres violents ou scandaleux. Quelques touches pittoresques, nature trĂšs rude, jurons quĂ©bĂ©cois, Indienne un peu sorciĂšre agrĂ©mentent des dialogues banals. De trop nombreux dĂ©tails et rebondissements ralentissent le rythme du roman qui sâĂ©tire en longueur et peut lasser, mĂȘme si lâamour triomphe de toutes les embĂ»ches.  Et ce nâest que le premier d’une saga ! (S.La. et M.Bo.)