Né en 1887, Chiang Kaï-Shek a très tôt des idées nationalistes et prône l’unité de la Chine. Il se rapproche de Sun Yat Sen et du Kouo-Min-Tang. Après des études en URSS, il dirige l’Académie militaire de Whampoa et lutte contre les Seigneurs du Nord. Nommé généralissime il fait massacrer les communistes à Nankin, devient président de la République de Chine au moment de l’attaque japonaise. Finalement cerné par les troupes de Mao, il doit s’enfuir à Taïwan en 1950. Rêvant toujours de reconquérir le continent, il règne en tyran jusqu’à sa mort en 1975. Mais dès 1971 Taïwan a connu un grand essor économique.
Fruit d’un énorme travail documentaire, et d’un grand souci de précision et d’objectivité, cette biographie dépeint un Chiang Kaï-Shek ambivalent, à l’habit trop grand pour lui, dictateur velléitaire, indécis, autoritaire, brutal plein de contrition, moralisateur luxurieux. Détails secondaires et événements majeurs voisinant parfois sans hiérarchie, dans une avalanche de noms, sigles et dates, s’adressent à un lectorat initié, mais étourdissent un peu le béotien qui peine à dégager les grandes lignes de cette vie passionnante et pleine de contradictions. (D.C. et C.R.-P.)