Petrus Eriksson lutte pour le maintien de lâĂ©levage de rennes, mode de vie ancestral des populations nordiques. Il agit en opposition frontale avec les forestiers qui dĂ©sertifient sans Ă©tat dâĂąme des terres dĂ©jĂ arides. La dĂ©couverte dâun squelette fait lâobjet dâune enquĂȘte dont le rĂ©sultat permettra peut-ĂȘtre la rĂ©solution dâun conflit qui repose sur la revendication de chaque camp Ă ĂȘtre le premier occupant du territoire. De nombreux personnages vont ĂȘtre impliquĂ©s, policiers, scientifiques, Ă©leveurs, magistrats, chacun avec des motivations ou des problĂšmes sous-jacents.  Olivier Truc, journaliste français vit depuis vingt ans en Scandinavie. Il se passionne pour les Samis (lâappellation Lapons Ă©tant devenue pĂ©jorative). Les policiers, hĂ©ros rĂ©currents (Le dĂ©troit du loup, NB octobre 2014) sont sympathiques. La dĂ©couverte des paysages du Grand Nord, lâĂ©volution de lâĂ©levage, lâexploitation du bois sont intĂ©ressants. La rĂ©vĂ©lation du passĂ© raciste et eugĂ©nique de la SuĂšde est surprenante, la description de la montagne rouge, entre poĂ©sie et chamanisme, trĂšs rĂ©ussie. Malheureusement, la complexitĂ© du rĂ©cit, la multitude dâĂ©vĂ©nements plus ou moins crĂ©dibles, les mĂ©andres des situations ne facilitent pas la lecture. De plus la psychologie des individus peut paraĂźtre caricaturale et lâissue de lâaffrontement entre paysans et nomades incertaine. (E.G. et M.S.-A.)
La Montagne rouge
TRUC Olivier