Monique la vieille bique coulerait des jours heureux au pied des pics helvétiques mais… Ses voisins, sept biquets, l’assomment de leur musique électrique dès que leur mère Annick part travailler. Une tentative diplomatique de cessez-le-son avorte – Monique se déchaîne, défonce la porte à coup de plastic et met les biquets en boîte au sens propre. Annick va passer un certain temps à les récupérer loin, très loin. Conte détourné ? Conte déjanté ! La vieille bique arbore une choucroute blanche piquetée de petits noeuds rouges du plus bel effet face à des biquets toutes cornes dehors. Leur musique éclate dans les murs de guingois mais Monique fait mieux en pénétrant dans leur repaire. Vue en plongée, la colère de la bique fait exploser les couleurs, au demeurant éclatantes : vert émeraude, rouge vermillon ou carmin même sur les briques de la maison, jaune solaire. Cette histoire de coup de tête est rythmée par la musique sautillante du texte fourmillant de mots en ic. Une réussite comique et graphique ! (R.F.)
La vieille bique et les sept loustics
CHAUSSE Sylvie, TORRENT Dani