Depuis le Grand Bouleversement, il y a un siècle, les continents ont dérivé dans le temps. Sophia vit avec son oncle cartographe, dans le Nouvel Occident (Amérique du Nord vers 1880). Des nouvelles indirectes de ses parents, partis jadis pour l’Ancien Monde porter secours à un ami, décident l’adolescente à s’embarquer pour l’Espagne/États du Pape. Seul, Théo est aux prises avec un gouvernement de plus en plus tyrannique qui prépare l’invasion des Territoires indiens. Après le Nouvel Occident (La sentence de verre, NB janvier 2016), Sophia parcourt les États du pape jusqu’à une province arriérée en proie à l’épidémie et au fanatisme, au Sud de l’Espagne. Ce récit est complété en parallèle par le journal de sa mère, identifié sur papier gris, témoignant du même courage et de la même ténacité que sa fille. Sophia, sans Théo, mène seule l’aventure mais ne manque pas de coups de main providentiels ni de rencontres extraordinaires. L’auteure, historienne, construit un cadre d’époque (s) pour un récit romanesque qui enchante et tient en haleine. À suivre avec Théo. (R.F.)
Le passage d’or (Les cartographes ; 2)
GROVE S.E.