À Bucarest, l’Hôtel Universal est transformé, à la chute du régime communiste, en foyer étudiant dirigé par un intendant un peu bizarre. Maïa y retrouvera, pendant de nombreuses années, sa grand-mère Maria, reine de la confiture de roses, qui a échoué là par hasard. Maria lui conte l’histoire de ses propres grands-parents, Rada la voyante et Vasile, son mari pâtissier voyageur. Désormais une clique d’étudiants promis à de belles carrières, tous plus originaux les uns que les autres, y loge ainsi qu’un professeur de culture latine, alcoolique, retrouvé mort après une chute de trois étages… La mort des Ceausescu a entraîné de profonds bouleversements dans la société roumaine. Simona Sora les traduit à travers une histoire un peu confuse, habitée par un foisonnement de personnages à en donner le tournis. Les petites astuces de cette faune bigarrée, pour vivre au mieux sous un régime ultra surveillé, sont bien analysées. On ne sait si l’auteur arrime son récit à l’histoire réelle du pays avec des personnages qui ont existé, mais elle n’arrive pas à se dégager de la confusion des époques, aboutissant à un conte assez indigeste. (E.Ca. et B.Bo.)
Hôtel Universal
SORA Simona