Chercheur en sciences cognitives, professeur à l’université, Andrew raconte certains épisodes de sa vie à un psychiatre. Très distrait, il attire les ennuis, mais séduit. Entre autres conquêtes, Martha, sa première femme, lui a donné un bébé dramatiquement décédé. Briony, son grand amour, son élève belle et innocente, avec laquellei il a eu une petite fille, disparaît. Dévasté, il confie leur bébé à Martha, part loin de New York, tente de se reconstruire, rencontre un ancien colocataire devenu quelqu’un d’important, qui causera peut-être sa perte… E.L. Doctorow a beaucoup écrit (Homer & Langley, NB mai 2012). Original, véritable New-Yorkais, descendant d’une lignée de Juifs russes, il s’intéresse aux progrès des neurosciences : va-t-on créer de véritables clones du cerveau humain capables de penser ? À travers les péripéties, réelles ou imaginaires, d’un antihéros à l’esprit traversé de visions, au-delà de sa maladie et de ses difficultés, on découvre une période critique de l’histoire américaine avec les attentats du 11-septembre et des problèmes de société dans chaque État traversé. Avec un vrai souffle romanesque, à la fois comique et tragique, parfois échevelé ou difficile à suivre, ce monologue où le lecteur entre dans l’esprit du narrateur amuse, captive et questionne. (V.A. et Maje)
Dans la tête d’Andrew
DOCTOROW E.L.