Les aigles de Rome ; 5

Germanie, en l’an 9. Une immense colonne de légionnaires avance vers le Rhin. Elle est commandée par le sénateur Varus qu’accompagne Arminius, qui commande des auxiliaires locaux et prépare sa trahison. Et Marcus, emprisonné dans une cage, ce qui l’empêche de roucouler avec sa dulcinée, la femme de Lepidus. La tension va crescendo, jusqu’à une bataille homérique entre les légions et la coalition des peuples germains menée par Arminius.  Marini retrace la grande bataille de Teutobourg, mêlant adroitement petite et grande histoire. Le travail historique est remarquable, qu’il s’agisse du dessin des légionnaires coiffés de peaux de bête, de la tête de Varus circulant sur une pique, des marais désolés dans lesquels mourrurent 3 légions romaines. Une double page d’anthologie résume l’affrontement des peuples, et les duels des héros Arminius, Marcus et Lepidus. Rien ne nous est épargné : coït sous le tonnerre, viol, meurtres, … Certes l’auteur n’a pas résisté à raconter les amours imaginaires et peu crédibles de Marcus et Priscilla. Certes il manque en annexe un résumé historique de cette bataille, qui fait partie de l’histoire de l’Allemagne. Mais la dimension épique est là, et c’est ce que le lecteur retient. (Br.A. et A.D.)