Un homme se rend en pèlerinage, dans une ancienne pension de famille, devenue maison de repos, à quelques stations de train de Varsovie. Il a passé là ses premières vacances avec sa grand-mère, quand il n’était encore qu’un petit garçon. Le portail de guingois ouvre sur un jardin arboré et une grande bâtisse qui a perdu ses couleurs. Il retrouve quelques personnes âgées avec lesquelles il peut évoquer le passé. L’une d’elles lui confie deux boîtes contenant des lettres, photos et cartes postales de pensionnaires disparus.
À travers ces documents jaunis, l’auteur fait revivre, en menues anecdotes, une foule de personnages dont il a gardé le souvenir. Certains sont morts de vieillesse, d’autres sont passés par le ghetto ou ont péri dans le camp de Treblinka. La mémoire de leurs traits, de leurs habitudes, finement détaillés, semble raviver une flamme fragile liée au temps lointain de l’enfance. Fortement imprégné de références au judaïsme, le récit se perd dans les méandres et les dialogues parfois décousus et, bien que l’écriture soit travaillée, l’ensemble ne parvient pas à captiver. (P.H. et A.Be.)