Dans le monde futuriste dâAtaraxia, les hommes forment une population dont les sentiments et Ă©motions ont Ă©tĂ© gommĂ©s pour crĂ©er une sociĂ©tĂ© harmonieuse, paisible, asexuĂ©e. Leur reproduction est programmĂ©e, tout comme lâensemble de leur existence. Quelques-uns, les « naturels » Ă©chappent Ă ce contrĂŽle. Quâils soient mĂąles, les « violators », ou femelles, les « exciters », ce sont des clandestins qui font de lâultra-violence leur mode de rĂ©sistance au modĂšle imposĂ©.
   Il semble quâAlizĂ© Meurisse ait dĂ©jĂ tentĂ© de faire publier Ataraxia aux Ă©ditions Allia, Ă©diteur de ses trois premiers romans, en 2015. LĂ©o Scheer reprend la publication de ce rĂ©cit dâanticipation. Si le dĂ©but du roman permet de pĂ©nĂ©trer rapidement dans lâunivers de lâauteur, le fil du rĂ©cit est si tĂ©nu quâil se rompt souvent, laissant le lecteur dĂ©sorientĂ©, perdu dans les mĂ©andres dâune pensĂ©e labyrinthique. En effet, ce court rĂ©cit, qui se veut conte philosophique, est entrecoupĂ© de rĂ©fĂ©rences aussi artificielles quâabsconses Ă la mythologie et Ă lâĂ©tymologie grecques. LâidĂ©e est de dĂ©noncer « une humanitĂ© avide et Ă©goĂŻste, incapable de gĂ©rer sa libertĂ©, qui a dĂ©truit la planĂšte. » Si lâintention a du sens, le rĂ©sultat nâest pas Ă la hauteur⊠(M.O. et B.Bo.)