L’enfant est convaincu qu’il y a des monstres dans sa chambre le soir, sous son lit, dans son placard, derrière la porte ; ils se cachent, le guettent et lui font peur. Mais il n’arrive à en persuader personne, car il est le seul à les voir. Et d’ailleurs, à première vue, le lecteur ne voit rien d’autre que les lettres orange du texte sur les pages blanches. Une légère ombre, peut-être ? Où se cachent les monstres ? Pour les faire apparaître, l’indice est sur la couverture ; une lampe de poche est nécessaire. Une petite mise en scène s’impose pour raconter ce livre. Éteindre les lumières, allumer la lampe, qui éclaire d’abord le texte puis se glisse derrière la page pour faire apparaître, en ombre chinoise, les fameux monstres, dérivés d’un animal déformé. Le soir, dans le noir, l’effet est garanti. L’avantage est que l’enfant peut apprendre à maîtriser sa frayeur, faisant surgir et disparaître les monstres, armé du pouvoir que confère la lampe de poche. De quoi frémir et s’amuser seul ou avec des copains. Original et ludique. (M.D.)
Il y a des monstres dans ma chambre
PAGEAUD Fanny