La Mort du taxidermiste

Grâce à un travail « en ligne » Marianne peut s’installer en Corse, dans une maison dont sa mère a hérité au-dessus d’Ajaccio. Elle y vient rechercher ses origines et donner un sens à sa vie. Elle s’est toujours sentie incomprise, étrangère au sein de la famille par rapport à son frère… Elle connaît mal l’histoire de ses parents, surtout celle de son père, orphelin breton dont la vie a commencé le jour où il a rencontré sa mère après la guerre d’Algérie et qui a une passion : la taxidermie.    Ce récit à la construction éclatée met en scène une famille modeste avec ses zones d’ombre et ses mystères. Dans un joli style délié et sobre, l’auteur retrace la vie d’un homme doué, taiseux et attachant, donne corps et épaisseur aux personnages, à leurs interrogations, à leurs souvenirs, évoquant aussi les problèmes de société liés aux événements historiques du XXème siècle. On s’interroge : faut-il voir dans le choix peu banal du métier du père une allusion allégorique, un peu tirée par les cheveux, à la recherche d’identité, un thème qui, avec la filiation, est cher à l’auteur. Homme de théâtre et de cinéma, Guillaume Le Touze est aussi graphiste et écrivain pour enfants. (V.A. et M.-N.P.)