Une nuit, Amaia, jeune et étrange Basque espagnole, est sauvée de la noyade par Asier, écrivain en panne d’inspiration. Elle lui raconte comment, sous le nom d’Amalur, déguisée en homme, elle a vécu il y a quatre cents ans, traversé la mer et participé à une pêche à la baleine hautement risquée en Islande. Le souffle du récit les rapproche. La page blanche d’Asier, troublé et fasciné, se noircit des avatars d’Amalur…
Julia Montejo est une jeune réalisatrice basque, reconnue internationalement. Une vie à t’écrire est son premier roman traduit en français. Deux histoires s’y entremêlent. Passé haletant et présent déprimé, intriqués assez habilement, nourris l’un de l’autre, donnent de l’épaisseur au mystère et de l’intensité à la dramaturgie. L’écriture réaliste, sans effets, donne à voir et entendre comme celle d’un vaste scénario épique tour à tour informatif et allusif qui campe les décors, croque les visages et la gestuelle, maîtrise les actions, contrôle les dialogues, suggère à peine ou souligne trop les sentiments. Folie, survie, baleine, chasse, traumatisme, virginité, magie, virilité, mort, création, voilà, c’est assuré, de la matière pour le cinéma… (M.-F.C. et C.R.P.)