L’oeuf de Lennon

Lennon traverse une phase dépressive. Il décide alors de se rendre avec Cornellius, son chauffeur et gourou, sur son île irlandaise de Doronish, pour se livrer à un hurlement primitif libératoire. Cet acte volontaire, une thérapie à ses yeux, doit l’aider à expulser les souffrances psychiques de l’enfance enfouies dans son inconscient. Mais le voyage est perturbé par de multiples événements inattendus…

Étrange fiction que L’oeuf de John Lennon. Ce livre, inclassable, est une plongée dans la vie d’un homme, lui-même hors norme, torturé par ses souvenirs. Les faits sont déroutants. La narration du voyage fait alterner passé et présent, réalité et visions, pour mieux analyser le comportement troublé du héros. Chaque lieu, chaque détail, chaque dialogue comptent. Tout au long de l’histoire se déploient le mal-être, le vide existentiel, l’autodestruction, exacerbés par les traumatismes du personnage. Sa quête pour retrouver un bon équilibre psychique est présentée avec habileté. C’est une immersion dans une personnalité névrotique, une réflexion sur le temps qui passe et le dépassement de soi, dans un récit inspiré mais décalé. (F.L. et E.Ca.)