1967. Une idylle contrecarrée par les parents. Pourquoi ? Ils n’ont que quinze ans et, alors qu’elle est fille de rabbin, lui est issu de la bourgeoisie catholique conservatrice. Une vie chaotique et quarante ans plus tard, Toussaint et Thérèse se retrouvent très fortuitement à l’occasion d’un banal problème administratif. Charles Nemes (Un chien dans la gorge, NB mai 2007) fait revivre le parcours de deux personnages, plutôt quelconques, dans la société d’avant mai 1968 où de nombreux tabous persistent : différence de milieu, de religion… D’une écriture très agréable, dans un style léger où alternent des moments assez drôles et d’autres graves et même parfois douloureux, l’auteur insiste particulièrement sur les relations difficiles existant entre les parents et leurs enfants, situations qui se retrouvent également chez les deux héros qui ont en commun un divorce difficile et un mal de vivre évident. L’histoire se renouvelle donc d’une génération à l’autre. L’auteur décrit avec pertinence l’évolution de la société et celle des familles confrontées à la séparation et perdues dans un monde instable. C’est ainsi qu’on est surpris par le coup de théâtre final… (B.D. et B.T.)
Deux enfants du demi-siècle
NEMES Charles