Denise au Ventoux

Denise, femelle bouvier bernois, recalée comme chien d’aveugle car elle a peur en ville, est adoptée par Valentine, très fragile psychologiquement. Leurs nombreuses sorties quotidiennes sont une véritable thérapie pour la jeune femme qui aide sa soeur dans son atelier de reliure d’art. Mais l’irruption de Joop, escroc hollandais de petite envergure, change la donne. La chienne, délaissée par sa maîtresse, se prend d’affection pour Paul qui décide de l’emmener au mont Ventoux pour la changer des petites promenades quotidiennes et citadines. Mais, là, tout bascule.    Auteur de plusieurs ouvrages (Yparkho, NB novembre 2014), Michel Jullien est éditeur de livres d’art. Le roman, un peu « fourre-tout », est centré autour d’un chien : des techniques de reliure à la culture des trèfles à quatre feuilles, en passant par l’auberge fréquentée par Van Gogh. Heureusement la nature, très présente, est fort bien décrite, notamment la Provence que l’écrivain connaît bien. Mais un style beaucoup trop alambiqué, des phrases interminables finissent par lasser. Le récit s’étire en longueur, comme si Michel Jullien ne savait comment terminer. (B.D. et A.M.)