En 1903, Jean du Boucher, descendant d’une lignée de saint-cyriens, est affecté en Afrique du Nord à la frontière de la Mauritanie comme officier méhariste des groupes nomades de l’armée française. À la tête d’un régiment de goumiers et de tirailleurs sénégalais, sa mission est de mette fin à la dissidence des tribus guerrières et de conquérir leur territoire. Envoûté par le désert, il apprend le dur métier des chameliers, s’initie à leurs moeurs, chasse la gazelle, parle leur langue et épouse leurs femmes selon leurs coutumes. Sophie Caratini (Les sept cercles : une odyssée noire, NB mars 2015), écrivain et anthropologue, nous offre le volet français de sa trilogie coloniale. Dans ce récit, rédigé à la première personne, les personnages sont réels et leurs propos résultent d’entretiens réalisés sur plusieurs années. Sa principale thématique est le choc des cultures, dans les régions sahariennes, lors de la conquête des confins de l’empire colonial. Ici, l’accent est mis aussi sur les sortilèges que le désert exerce sur les hommes malgré la chaleur, la soif, l’attente… Un document intéressant par son authenticité, mais desservi par une écriture prosaïque qui ne traduit pas le lyrisme de cette passionnante épopée. (C.R.-G. et M.Bo.)
Antinéa mon amour
CARATINI Sophie