À la suite de son naufrage, Robert Lhomme, jeune journaliste néo-zélandais, échoue sur une île déserte paradisiaque du Pacifique. Nullement inquiet, plutôt rasséréné, il s’adapte à son minuscule territoire peuplé de chèvres et de sangliers. Il rentabilise sa solitude en conformité avec sa mentalité de terrien consumériste : il construit, dans les règles un parking et un supermarché aux étals garnis de produits fatalement périssables. En attente de clients, il vit une idylle brève et passionnée avec une ourse de mer. Ceux qui arrivent seront-ils de potentiels acheteurs ? L’auteur écrit – à la première personne – une fable sur l’ambition du bonheur personnel au XXIe siècle, étroitement lié à l’idée d’une fortune rapide dans la grande distribution ! Cette histoire absurde et loufoque, avec un héros au nom archétypique de l’humanité, est une satire de la mondialisation, de la vanité et des folies d’un créateur à la foi inébranlable, patron illuminé et autoproclamé. Nul questionnement personnel devant la nature, nul désir de partage avec ses semblables, ce Robinson sans Vendredi s’abîme dans la satisfaction vaine et immédiate d’une chimère. Et c’est une fable sans morale ! (A.C. et B.Bo.)
Comment devenir propriétaire d’un supermarché sur une île déserte
SOTAKIS Dimitris