En retard pour une réunion, Jean Doux arrive quand le contrat est déjà signé par son patron. L’entreprise Privatek, fabricant de machines à déchiqueter, est ainsi vendue pour trois fois sa valeur. Humilié, Jean s’enferme dans les réserves où il découvre une disquette « molle » datant de 1976. Il y trouve le nom d’Abbot Augustus Low qui n’est autre que l’inventeur, en 1909, de la machine permettant le broyage parfait des documents. Commence alors le difficile décryptage des données, débouchant sur un étrange jeu de piste. Au fil de la vie courante dans une entreprise ordinaire, le ton change, à mesure que surviennent des éléments singuliers. Suivant une logique très articulée, le récit plonge progressivement dans le pur délire. Certains personnages avancent masqués et des accidents perturbent le déroulement du temps. Les protagonistes ont des caractères bien marqués et leurs visages croqués à gros traits contribuent à l’atmosphère humoristique et déjantée de l’ouvrage. La surprise vient de l’expression « disquette molle » : en 1976, on disait tout simplement « disquette », et rarement « disquette souple ». Est-ce une référence à la montre molle de Dali ? (P.P. et H.T.)
Jean Doux et le mystère de la disquette molle
VALETTE Philippe