Nina

Katiane arrive à Moscou pour recevoir le prix décerné à l’ONG humanitaire dont elle est présidente. Au programme, la visite du centre d’accueil des enfants des rues. Parmi les petits visages chiffonés, son regard est attiré par les yeux clairs de Nina, onze ans, l’âge qu’elle-même avait lorsqu’elle a perdu sa mère. Elle ne parle pas, lui dit-on, mais bientôt, le chant d’un violon s’élève. Katiane éprouve un sentiment de déjà vécu. Troublée, elle poursuit sa route. Se reverront-elles ? Le présent peut-il réparer le passé ?   Catherine Enjolet (Face aux ombres, NB avril 2014) reste dans la veine de ses précédents romans. À travers cette histoire, elle s’interroge : quelles sont les motivations de ceux « qui font le bien » ? La bonté serait-elle l’intelligence suprême ? Qui, des mots ou de l’action, doit l’emporter pour défendre une cause ? De jolies formules, dans un style saccadé, fait de phrases ultra-courtes qui peuvent déconcerter, mais la poésie et la teneur émotionnelle du récit prennent vite le dessus. (M.-A.B. et E.L.)