Bonhomme

SARAH V., DUBOIS Claude K.

La ville s’éveille. Une maman conduit sa petite fille Ă  l’école. CouchĂ© devant un cafĂ©, un SDF sort de la nuit. Il a froid, il a faim. Pour se rĂ©chauffer, il prend le bus mais incommode les usagers par son odeur. Il passe au centre d’accueil pour un repas chaud et cherche le calme dans un parc. Seul, toujours seul. Une petite fille, soudain, lui tend un gĂąteau
  Bonhomme fait partie des invisibles qui peuplent nos rues, qui n’ont pas de nom. La vie est autour d’eux, la leur est vide, dĂ©sespĂ©rĂ©ment. Le dessin au crayon et les gris ombrĂ©s parlent de pauvretĂ© et de tristesse, tandis que les images renvoient au contraste entre le mouvement de la foule et l’immobilitĂ© de l’homme, entre les temps partagĂ©s Ă  l’extĂ©rieur et sa solitude. Les regards, les rĂ©flexions qui humilient, la mise Ă  l’écart, jusqu’à ce geste de l’enfant qui offre et entre en contact : tout est vrai, sensible et respectueux. Un beau portrait d’homme de la rue, Ă  regarder entre adultes et enfants, ces enfants qui, en ville, sont souvent les plus proches et les plus concernĂ©s. (A.-M.R.)