L’apprentissage (L’aviateur ; 2)

1920. Josef est l’aîné d’une famille de sept enfants. Sa mère est veuve, la vie est dure. Josef est apprenti chez Caudron Frères, qui construisait des biplans durant la Grande Guerre. Il ne pense qu’à devenir pilote, mais honnête et sans un sou c’est quasi impossible ! Son frère n’a pas ces scrupules, et n’hésite pas à devenir petite main d’un dangereux arsouille, prompt à dégainer un eustache à cran d’arrêt. Il devient livreur d’héroïne. Cela donne des idées à Josef : pourquoi ne pas convoyer la blanche depuis Marseille par les airs ? Mais se mêler à un tel milieu c’est plus que dangereux…  Ces gentils garçons au grand coeur rencontrent des apaches parisiens pour qui ce n’est pas le cas. L’album reconstitue l’atmosphère de l’entre deux guerres, et use avec bonheur de l’argot de l’époque et présente les premiers pas de l’aviation. C’est la principale qualité du livre. Pour le reste, la facture et le dessin sont tout ce qu’il y a de plus classique. L’histoire est linéaire et se lit facilement. (Br.A. et A.R.)