Des hommes sans femmes

À la conductrice de sa voiture, un acteur explique pourquoi il a noué des liens d’amitié avec un ancien amant de sa défunte femme. Un chirurgien plasticien, célibataire à la vie bien ordonnée, tombe un jour amoureux et voit sa vie complètement chamboulée. Une aide-ménagère, qui s’occupe d’un homme enfermé dans sa maison, lui raconte les épisodes surprenants de son amour de jeunesse.    Les sept nouvelles du dernier ouvrage du célèbre auteur japonais (Ecoute le chant du vent suivi de Flipper, NB mars 2016) se situent dans le Japon contemporain à l’exception de celle qui ressuscite Samsa, le héros praguois de La Métamorphose de Kafka, dans un épisode grivois d’une réjouissante drôlerie. Le thème dominant, explicité par le titre de la dernière histoire, est celui de la solitude de l’homme séparé de la femme aimée. Avec un talent tout en finesse, une empathie bienveillante et une écriture limpide et légère, teintée d’humour, Haruki Murakami le décline dans une variété de situations qui jouent sur un large nuancier (mort, abandon, trahison..). Percent ça et là les sympathiques marottes de l’auteur, Kafka, la lune, les rêves, la musique classique et moderne…On est sous le charme. (L.K. ET N.C.D.)