Comment passer son temps ce 24 décembre, se demande Vadim, écrivain parisien ? Depuis son appartement dans un immeuble huppé proche de Notre-Dame, il occupe sa journée à disséquer et à décrire la vie de ses voisins et de sa famille, tout en se demandant s’il doit quitter ou pas sa compagne Ève. Infidèle, il s’est tourné vers d’autres femmes avant de s’apercevoir que la notion même d’amour sombre dans une société même naufragée. À moins qu’Ève ne revienne vers lui ? Pierre Mérot (Toute la noirceur du monde, NB novembre 2013), journaliste puis enseignant brosse soixante-quatre courts tableaux disparates d’êtres à la recherche de l’utilité de leur vie, entrecoupés de retours – tels des intermèdes – sur Vadim, personnage déplaisant, obsédé par des questions sur la signification de l’existence. Pas d’histoire réelle, mais une succession sans ordre ni relation entre des personnes très différentes, souvent originales, voire égarées. Le style est volontiers relâché, l’auteur ne se prive pas de mots crus qui peuvent rendre la lecture pénible. Quelques passages ironiques sur la société. On peut être irrité ou amusé par ces tranches de vie sans intérêt. (A.V. et F.L.)
Réveillon
MÉROT Pierre