Les voyageurs noirs

GEORGE-ÉGRET Érick

Averti par un songe que la lumière du linceul du Christ brûlerait un jour le Coran, annonçant ainsi la fin de l’Islam, Saladin crée Les voyageurs noirs. Ils ont pour mission, de nos jours encore, de le détruire par tous les moyens. De cachette en cachette, la pièce de lin a traversé les siècles, vénérée avec ferveur malgré des attaques d’une extrême violence. Catherine Dorval, médiéviste, spécialiste du linceul est maintenant la cible à abattre : elle a le tort d’en affirmer la légitimité au cours de conférences très documentées.   L’authenticité du suaire de Turin, voilà une idée originale pour justifier la noirceur d’un thriller: si cette relique est fausse elle n’est qu’un leurre, si elle est vraie elle menace le monde musulman. De Copenhague à Paris et Istanbul, l’universitaire est traquée, les meurtres se multiplient autour d’elle. Dans un contexte ésotérique détaillé, très imagé, vivant et facile à lire, passé et présent se relayent. La construction est habile et déroule une fresque historique passionnante de l’an 1000 à nos jours. Érick George-Égret aborde aussi dans ce roman machiavélique une réflexion sur des problèmes très actuels: le fanatisme, les enjeux d’un conflit millénaire, la recherche de la vérité. (V.M. et B.T.)