Rupture amoureuse entre deux touristes norvĂ©giens Ă New York ; brĂšve image dâun enfant observant la remontĂ©e des saumons en pleurant. Mais dĂ©jĂ surgit un dĂ©sĂ©quilibrĂ© qui tue des baigneurs sur une plage nordique. Puis on se retrouve Ă Madrid, Nauplie, Rome, dans la rue au milieu de la foule, buvant un verre, ou dans une chambre, entre insomnie et cauchemar â tantĂŽt « je », tantĂŽt « il ». Quelques poĂšmes sur le deuil ramĂšnent enfin Ă Bergen oĂč vit un veuf.    Pourquoi cette succession de rĂ©cits hĂ©tĂ©roclites sans rien qui permette dâen comprendre le lien ? Au fil de nombreuses belles pages, on ne cesse de se poser la question. Une nostalgie intense traverse cette construction littĂ©raire Ă©trange et dĂ©cousue. Ni roman, ni poĂšme, ce texte a sans doute un but, Ă dĂ©faut dâune trame : ĂȘtre une « tentative » dâĂ©criture de plus, « sans but prĂ©cis, sans plan », dâun passĂ© (Bergen ?) qui hante lâimaginaire de lâauteur (Contre la nature (les carnets), NB avril 2015). Mais le romancier norvĂ©gien, parmi les plus talentueux de sa gĂ©nĂ©ration, tente peut-ĂȘtre ici un essai trop risquĂ©. Ce sautillement erratique marque une Ă©vidente limite. (A.Lec. et A.-M.D.)
Gens de Bergen
ESPEDAL Tomas