Il crachine sur la Bretagne. David, jeune commercial, est Ă la fois heureux de sa promotion et fatiguĂ© de sa longue journĂ©e. Rejoignant sa petite famille Ă Douarnenez, il sâendort sur le bord de la route. Une jeune fille le rĂ©veille, sâimpose en stop, et les voilĂ repartis. Mais cette jeune blonde nâhĂ©site pas Ă se servir de Coca sans payer, prĂŽne les CDD « comme cela je pars quand je veux », lui casse son portable « câest que du matĂ©riel ! ». FatiguĂ©s de sâengueuler et de rouler, ils sâarrĂȘtent dans une guinguette. Pierrot les accueille, et ils vont dĂ©couvrir des marginaux vivant de leurs jardins. Alors, le travail mĂšne-t-il au bonheur ?  Cette tranche de vie de jeunes adultes ordinaires est prĂ©sentĂ©e comme un documentaire, dessinĂ© Ă la plume et en deux tons sĂ©pia. David qui est « dans le systĂšme » rencontre des marginaux qui lâont quittĂ©. Le rythme est comme le titre : lent, mais ralentir nâest-il pas propice Ă la rĂ©flexion ? Les protagonistes sont heureux de vivre de peu. Inciteront-ils David Ă refuser sa promotion et passer plus de temps en famille ? Ce plaidoyer pour la remise en question est bien menĂ©, mĂȘme si on regrette que le cĂŽtĂ© utopique nâait guĂšre Ă©tĂ© approfondi. (Br.A. et Y.H.)
Ralentir
LE LAY Delphine, HORELLOU Alexis