Cet essai sur le mouvement transhumaniste veut réveiller les consciences, sans les alarmer, sur les profonds changements qui résultent des trois révolutions, celles du scientifique, de l’économique et du numérique. Le transhumanisme serait une sorte de nouvelle religion qui s’approprie des thèmes familiers de la théologie : la mort, la nature de l’homme, ses possibilités de salut. L’homme étant fait de chair, d’âme et d’esprit, le transhumanisme devrait pouvoir assurer une augmentation de l’harmonie du corps, de l’esprit et de l’âme. S’appuyant sur de nombreux exemples, témoignages et textes, dont l’encyclique Laudato si du pape François, l’auteur, fort de son parcours de prêtre catholique mais aussi de physicien et théologien, s’inquiète d’une pensée qui nierait l’humain et développerait une mythologie messianique, sorte de guide de développement personnel en mode « augmenté ». Au-delà de cette mise en garde contre l’idole de la toute-puissance, le penseur pédagogue – il est recteur d’université –invite le lecteur à une réflexion éthique sur ce qu’est l’homme, « merveille fragile ». (M.Bi. et M.O.)
Penser l’humain au temps de l’homme augmenté
MAGNIN Thierry