À la suite d’une erreur de réservation, Madeline – ex-flic – et Gaspard – auteur de théâtre misanthrope – se retrouvent tous deux locataires de la maison ayant appartenu à un peintre, mort l’année précédente. D’abord furieux, ils se laissent subjuguer par l’oeuvre originale de cet homme et par la dramatique histoire de son fils, kidnappé et assassiné. Entre Paris et New York, leur recherche des dernières toiles disparues de l’artiste les amène à des découvertes stupéfiantes. Même si c’est du Musso pur jus (La fille de Brooklyn, NB juin 2016), on se laisse bel et bien prendre par cette atmosphère où la peinture joue un grand rôle, par la personnalité du petit délinquant – auteur de graffitis de génie sur le métro new-yorkais – devenu un artiste célèbre et dont l’âme imprègne les lieux. Le tandem des deux enquêteurs, la quarantenaire en mal d’enfant qui voit tourner son horloge biologique et le désabusé qui voit tout en noir, peut-être un peu stéréotypé, fonctionne bien. Le livre se lit d’une traite et distille son quota de mystère, de suspense et d’émotions. Un roman agréable mais éphémère à l’image des précédents. (M.-N.P. et M.-F.C.)
Un appartement à Paris
MUSSO Guillaume