À Stockholm, en 2012, juste avant la Sainte Lucie, un sociologue est assassiné d’un coup de couteau. Il enquêtait sur les milieux politiques extrémistes de droite et de gauche. Lui-même avait fait partie autrefois d’un groupuscule gauchiste. Sur son dictaphone, on retrouve l’enregistrement de conversations avec des interlocuteurs désignés par des numéros : 1599, 1601… qui semblent annoncer un attentat imminent. Leo Junker, le policier, de retour d’un congé maladie, est encore très fragile. Le service de la Sécurité Intérieure prend le relais. Christoffer Carlsson, jeune auteur suédois, retrouve son enquêteur Leo Junker. Les allusions multiples à son passé sont assez gênantes pour qui n’a pas lu le livre précédent. La construction du roman est compliquée : passé et présent, amitiés d’enfance, liens entre les différents acteurs, vies privées, recherches parallèles des services de police parfois rivaux, manifestations antérieures… tout se mêle au risque de perdre quelque peu le lecteur. Mais, plus que l’intrigue embrouillée, ce que l’on retient dans ce policier c’est une vision de violence insoupçonnée, d’affrontements extrêmes et de racisme qui couvent sous la façade lisse et tolérante affichée par la Suède. (C.-M.M. et M.Bo.)
Nuit blanche à Stockholm
CARLSSON Christoffer