2 juillet 2010, Nagpur, au centre de l’Inde. Hem Vhandra Pandey, jeune journaliste originaire de New Delhi, et Azad, chef d’une organisation clandestine « maoïste », traqué par la police depuis trente ans, sont assassinés. Ils venaient de se rencontrer secrètement pour un échange de documents de la plus haute importance – mais c’était un piège… Traque verte est le nom d’une opération destinée à éliminer les Azivadis, aborigènes du Chhatisgarh, une région minière dont les forêts sont dévastées. Lionel Astruc, journaliste, spécialiste du développement durable, a choisi d’en parler dans un « roman d’investigation ». Comme d’habitude il a enquêté sur le terrain. Les paysans rebelles connaissent vols, viols, meurtres, exactions, déportations ; leurs villages sont brûlés par des hordes de bandits à la solde d’entreprises attirées par la richesse du sous-sol, en particulier le minerai de fer vendu ensuite à la Chine. Violences innombrables, corruptions en tout genre dans les milieux politiques, misère profonde et rébellions sans merci n’étonneront pas le lecteur. Le style journalistique est clair et le portrait des protagonistes donne de la chair à cette enquête claire et fouillée dénonçant les excès des sociétés de consommation qui vont droit dans le mur. (C.M. et M.-C.A.)
Traque verte : les dernières heures d’un journaliste en Inde
ASTRUC Lionel