2043. Un ancien professeur de lettres classiques du lycĂ©e Jean Vilar de Meaux est interrogĂ© par un chercheur amĂ©ricain sur lâĂ©chec du systĂšme scolaire français. En bon petit fonctionnaire passif, il se dĂ©fend difficilement dâaccusations virulentes. Reprenant la main, lâauteur, qui avait racontĂ© ses dĂ©buts dans HomĂšre et Shakespeare en banlieue (NB novembre 2009), dĂ©nonce les aberrations actuelles des mĂ©thodes dâenseignement et encourage lâindiscipline et la rĂ©sistance face aux directives de la hiĂ©rarchie. Capes, oral du bac, conseils de classe, salle des professeurs⊠offrent des pages animĂ©es, drĂŽles â et consternantes ! En effet, lâĂ©cole nâapprend ni ne transmet quasiment plus rien et, prĂ©tendant lutter contre les inĂ©galitĂ©s, elle rĂ©duit Ă nĂ©ant la rĂ©flexion. Le mot dâordre implicite, voire explicite : pas plus de trois ans au lycĂ©e, quel que soit le niveau des Ă©lĂšves ! Sans repĂšres, sans culture, sans grand espoir, certains rencontrent toutes les tentations. RĂ©quisitoire excessif ?⊠Mais des solutions, expĂ©rimentĂ©es sur le terrain, sont proposĂ©es et rassurent un peu. (M.-A.B. et M.-C.A.)
Un petit fonctionnaire
HUMIĂRES Augustin d'