N’oublie rien en chemin

MOSZKOWICZ Anne-Sophie

La grand-mĂšre de Sandra, Rivka vient de mourir. Juive, elle avait, contrairement Ă  son mari, rĂ©ussi Ă  Ă©chapper aux rafles de 1942. Ayant tout perdu, elle s’était remariĂ©e et avait refait sa vie. À quarante ans, Sandra vit Ă  Lyon, heureuse entre son Ă©poux attentionnĂ© et ses filles lorsque les carnets lĂ©guĂ©s par sa grand-mĂšre font ressurgir un vieux souvenir presque occultĂ© : une passion folle vĂ©cue autrefois pendant trois mois Ă  Paris dans les bras d’Alexandre. Vingt ans plus tard Sandra dĂ©couvre la raison de la fin brutale et incomprĂ©hensible de cet amour.     L’histoire fait alterner la vie de la grand-mĂšre, celle de la jeunesse de l’hĂ©roĂŻne tiraillĂ©e entre son amant parisien et son futur mari, puis sa recherche de la vĂ©ritĂ©. Le thĂšme des rafles juives de 1942 a Ă©tĂ© beaucoup traitĂ© en littĂ©rature souvent avec succĂšs. Pourtant, est-ce le style encore hĂ©sitant ? Quelques clichĂ©s ou longueurs ? En dĂ©pit d’une intrigue qui cultive le mystĂšre et dĂ©nonce les malheurs endurĂ©s par les Juifs, les changements d’identitĂ©, les spoliations, ce premier roman d’une jeune niçoise n’arrive pas Ă  convaincre complĂštement. La mĂ©lancolie et la tendresse qui en Ă©manent, une fin Ă©mouvante compensent un peu ces maladresses. (E.G. et M.-N.P.)