Enterrées vivantes

Il fait noir, elle étouffe, elle ne peut pas bouger, elle se débat. Elle est dans un cercueil. Un cauchemar ? D’où viennent ces blessures qu’Eva a sur le corps ? À Cologne, l’impulsif inspecteur Menkhoff est chargé d’enquêter sur le meurtre d’une femme enterrée vivante. Est-ce l’oeuvre d’un psychopathe ? Eva apprend que la victime est sa demi-soeur qu’elle détestait. L’enquête se complique lors de la découverte d’un deuxième corps de femme exécutée selon le même mode opératoire. Crime rituel ? De son côté l’étrange et colérique Britta connaît le meurtrier.  Arno Strobel joue habilement sur toutes les cordes du thriller psychologique, les peurs, les phobies, la vengeance. Et pour plus de confusion, il ajoute à cette intrigue des secrets de famille enfouis qui ressurgissent par bribes. Progressivement le ton monte et, malgré la banalité des dialogues, l’auteur, multipliant les pistes, intensifie le processus de l’angoisse. Le suspense, oscillant entre terreur et cruauté, folie et trouble de la personnalité, finit par faire froid dans le dos. Le rythme est soutenu, les rebondissements et les révélations sont de plus en plus surprenants et l’effet de surprise garanti. (L.C. et A.Be.)