Chanoine à Grantchester et détective à mi-temps, Sidney Chambers participe, avec l’inspecteur Keating, à six enquêtes sur des faits divers survenus en 1955. À Cambridge, un professeur du collège Corpus Christi dévisse en gravissant en varappe une des tourelles octogonales de la chapelle de King’s College. Un soupçon d’espionnage hante l’Université. Le « coup du chapeau », lors d’un concours de cricket, révèle le racisme de la petite bourgeoisie locale. Les autres affaires concernent la vie privée de Sidney. James Runcie (Sidney Chambers et l’ombre de la mort, NB mars 2016), scénariste prolifique, présente un ensemble de récits indépendants relatant les aventures du pasteur, toujours accompagné de son fidèle chien Dickens, ainsi que sa vie amoureuse un peu compliquée. Personnage attachant, faussement naïf et un brin désuet, le héros se laisse entraîner, presque malgré lui, à enquêter sur les vices de ses concitoyens, dont la noirceur ne cesse de l’étonner. Tout en respectant les principes du policier classique, l’auteur se plaît à mépriser la logique et les convenances. Le portrait du monde universitaire de l’époque est juste. L’écriture est vive, le ton humoristique et léger. (M.Bi. et A.-M.D.)
Sidney Chambers et les périls de la nuit (Les mystères de Grantchester)
RUNCIE James