Après un avortement, Cullen épouse Danny, basketteur et gentil garçon. Elle s’installe avec lui en Italie et tombe bientôt enceinte. Pendant sa grossesse, elle commence à faire des rêves récurrents, qui se déroulent sur un monde nommé Rondua ; elle y a un fils qui s’appelle Pepsi, ils sont accompagnés d’animaux qui parlent et partent en quête des os de lune. Après un accident, Danny doit abandonner le basket et le couple rentre à New York. Des liens semblent exister entre ses rêves et la réalité, ce qui inquiète la jeune femme. Les médecins la rassurent. Son voisin du dessous assassine sa mère et sa soeur. Interné, il écrit à Cullen. Ce livre curieux démarre doucement, en toute innocence, avec la genèse de l’histoire d’amour de Cullen et Danny. On se réjouit de l’apparition des rêves, léger dérapage dans un récit lisse, qui engendrent une curiosité, puis installent une ambiance fantastique au fur et à mesure que leur narration prend plus de place, et que des liens apparaissent avec la réalité. Les thèmes de la culpabilité, de l’amour maternel et de la deuxième chance se font progressivement jour. Il est dommage que le ton reste anodin, comme refusant de faire monter la tension, car la fin est vraiment réussie, quand rêve et réalité semblent fusionner. Un univers à découvrir, justifiant la réédition de 1990. (MD et LLD)
Os de lune
CARROLL Jonathan